À retenir
- Un étudiant-mentor pour faire découvrir aux jeunes les activités de leur ville
- Un mentorat au domicile des parents, ça change tout
- Un modèle pour le jeune qui peut se projeter dans des études supérieures
Un mentorat qualitatif, deux heures par semaine, ça change tout
Chaque année, l'AFEV accompagne en mentorat plus de 20 000 jeunes des quartiers prioritaires en établissant un lien avec les pôles universitaires. Les étudiants s'engagent pour une année voire deux à suivre un enfant ou un adolescent dans sa scolarité. Le mentorat a lieu directement au domicile des parents. C'est très important, car dans beaucoup de famille, on ne rencontre jamais d'étudiants. Cela rend leur parcours "réel" et exemplaire, et cette figure de grand frère, grande soeur, facilite l'identification du jeune et l'envie d'entreprendre des études plus tard.
Ainsi, chaque semaine, pour une durée de deux heures, l'enfant-mentoré et son mentor partage des activités ludiques, sportives, culturelles ou scolaires variées. Ce temps partagé est précieux car il stimule l'enfant qui ainsi découvre des activités d'ouvertures culturelles et d'éveil à la lecture, ou plus pratiques de découverte de son environnement. Apprendre à lire un plan de bus, devenir familier des médiathèques, rejoindre un groupe de mentorés au musée ou au théâtre pour la première fois, sont des activités marquantes qui changent les habitudes du jeune. Cela lui donne plus d'autonomie et de confiance en lui tout en développant sa curiosité.
Et ça marche ! Les jeunes en mentorat s'intéressent davantage à leurs apprentissages à l'école et développent un lien étroit avec leur mentor-étudiant.
Abdel, 11 ans, bénéficiaire du mentorat témoigne
Abdel a rencontré Inèss il y a deux ans. Inèss connaissait déjà la famille d'Abdel car elle avait été à l'école dans le même quartier du Havre. Aujourd'hui, étudiante en économie, elle consacre deux heures de son temps à Abdel. Elle se rend à son domicile chaque semaine et connaît bien la mère d'Abdel. Pour la famille, elle est devenue comme un membre à part entière. Elle raconte souvent ce qu'elle étudie comme matière. Abdel lui pose beaucoup de questions lors de leurs longues conversations. Pour lui, Inèss est toujours de bon conseil. Abdel lui fait entièrement confiance et progressivement s'ouvre à des activités qu'il ne connaissait pas : faire du bateau dans le port du Havre, aller au musée, faire des jeux de société. Toutes ces activités canalisent ce futur jeune homme qui peut se montrer impulsif. Sa mère, Hayette, est fière du jeune homme qu'il est en train de devenir grâce à Inèss : plus posé, plus à l'écoute. Ce mentorat est précieux et elle est particulièrement reconnaissante à l'AFEV.

Samuel Cuneo
Directeur de la communication