Fondation de venture philanthropy, reconnue d’utilité publique et abritante.

Le premier confinement avait montré l'agilité et la réactivité des associations soutenues par la Fondation AlphaOmega. Tout le monde a néanmoins pu mesurer les effets catastrophiques de la fermeture des établissements d'éducation avec plus de 500 000 décrocheurs supplémentaires en quelques semaines.

Aujourd'hui, la donne a un peu changé avec le maintien des cours en présentiel pour les élèves du primaire au lycée. Les étudiants ont eu moins de chance et leur situation est surveillée de très près par les associations concernées.

Néanmoins, les associations s'adaptent et disposent à présent de davantage d'outils pour accompagner les jeunes et les enseignants et les aider à surmonter cette période de grande incertitude. Nous avons voulu, en tant que Fondation, dresser un panorama des décisions et des actions prises par les associations que nous soutenons et mettre en lumière le bilan qu'elles tirent de la première vague. Car encore une fois, les jeunes ne seront pas laissés pour compte et nous saluons les efforts conséquents mobilisés par chacune pour lutter contre le décrochage.

Coup de Pouce : les clubs se poursuivent normalement

Les clubs (CLE, CLA, CLEM) se maintiennent après l'école pour les enfants de primaire. Le maintien de l'ouverture des écoles n'a donc pas changé les règles, ce qui est une bonne nouvelle pour les plus jeunes, qui peuvent continuer à développer leur goût d'apprendre autour d'un goûter et d'activités ludiques.

Lors du premier confinement, les clubs avaient dû s'arrêter. Pour autant, les municipalités et les animateurs s'étaient mobilisés pour des activités de substitution aux clubs, à distance cette fois. Tous les outils à disposition avaient été mis à profit (WhatsApp, Zoom, etc.) et des sessions de 20 minutes avaient été organisées, avec notamment des activités praticables par téléphone. Par la suite, certaines municipalités avaient maintenu les clubs cet été et ceux-ci s'étaient poursuivis à la rentrée jusqu'aux vacances de la Toussaint.

Energie Jeunes : les sessions présentielles suspendues pour la plupart

Les sessions en présentiel sont pour la plupart suspendues au mois de novembre. Malgré le maintien de l'ouverture des collèges, l'association a dû prendre la décision d'attendre le 1er décembre pour réévaluer la situation. Dans certaines régions néanmoins, elles auront bien lieu de manière exceptionnelle. Les sessions initialement programmées vont être décalées mais devraient se dérouler sur le même nombre de séances. Par ailleurs, d'autres initiatives dans le cadre du programme "Devoirs faits" sont à l'heure actuelle à l'étude pour permettre à Energie Jeunes d'intervenir en distanciel.

Ces conditions sont différentes de celles auxquelles Energie Jeunes s'était adaptée lors du premier confinement. Les collèges étaient fermés. L'association avait poursuivi ses actions dans le cadre de l'initiative "Réussite virale" aux côtés d'Article 1 et de l'Afev, une plateforme d'entraide en ligne permettant la mise en relation des besoins d’aide exprimés par des jeunes des collèges.

L'Afev : les programmes épousent les contraintes du confinement pour mieux se poursuivre

Le mentorat est assuré en distanciel. Ainsi les étudiants continuent à suivre les jeunes en binôme 2h/semaine. Les missions de volontaires en établissement ne changent pas et se poursuivent en présentiel. Enfin les actions solidaires des KAPS sont réadaptées pour respecter les règles du confinement et consistent notamment à contacter des personnes isolées et faire des courses pour les plus vulnérables.

Lors du premier confinement, l'Afev avait inscrit son action dans le cadre du mouvement "Mentorat d'urgence". Le confinement avait été notamment l'occasion de créer des outils, mais aussi de tester de nouvelles idées d'accompagnement, de penser et mettre en place des conseils liés à la parentalité, de publier des MOOC sur YouTube. Le mentorat à distance a émergé de cette première période et mis en place pour se poursuivre en continu jusqu'à aujourd'hui.

Article 1 : diversifier l'action en mélangeant présentiel et distanciel

L'association s'est organisée avec ses bénévoles pour maintenir ses activités en digital et tant que cela sera possible dans les lycées. Le mentorat des étudiants doit se poursuivre à distance. L'association est particulièrement attentive à la situation d'isolement des étudiants et aux contraintes qui s'imposent à eux et peuvent empêcher l'accès aux stages, aux alternances. Article 1 mène actuellement une démarche d'identification et de remontée de ces difficultés.

Pendant le premier confinement, Article 1 avait été partie prenante dans la création de la plateforme d'entraide aux étudiants "Ma Réussite virale". L'association avait également développé des outils numériques pour faciliter le suivi des étudiants.

Entreprendre pour Apprendre : l'activité continue normalement

Le confinement ne devrait pas avoir d'impact sur les programmes de mini entreprises d'Entreprendre pour Apprendre. Le maintien de l'ouverture des collèges permet le déroulement normal des mini-entreprises. Pour autant, l'association reste vigilante quant à l'évolution de la situation et dispose de solutions en visio-conférence si nécessaire.

Grâce à la digitalisation des programmes pédagogiques, Entreprendre pour Apprendre a pu poursuivre 70 % de ces programmes sur les territoires. Depuis le confinement, l'association poursuit ses efforts de digitalisation et d’adaptation pédagogique pour être capable de proposer du 100 % distanciel. A ce stade du confinement, les programmes sont maintenus mais repensés avec les établissements scolaires et les structures d’insertion pour continuer à créer le lien jeunes/encadrants/mentors, tout en tenant compte des contraintes sanitaires. Cette crise sans précédent illustre l’importance de l’accompagnement des jeunes et du lien école-entreprises, et Entreprendre pour Apprendre souhaite plus que jamais rapprocher les mondes et révéler les potentiels des jeunes, leur confiance en eux et leur capacité de rebonds. Quotidiennement et partout sur le territoire, leurs pédagogies sont repensées, avec des nouveaux formats, du mentorat à distance, des pédagogies adaptées à de nouveaux publics cibles. Les équipes d'Entreprendre pour Apprendre investissent toute leur énergie pour être aux côtés des établissements scolaires, des structures d’insertion, des partenaires publics et privés, au service des jeunes.

Synlab : soutenir les enseignants au plus près de leurs préoccupations

L'association poursuit son activité normalement en continuant de mettre à disposition des enseignants des ressources pédagogiques documentaires et vidéos sur sa plateforme EtreProf.fr. Sans attendre le confinement, Synlab propose des espaces de réflexion et de discussion pour les enseignants sur des thématiques brûlantes. Ainsi pendant les vacances de la Toussaint, l'association a proposé des modules sur la laicité et la préparation de la rentrée. Elle poursuit son action avec des conseils pour l'enseignement dans le cadre sanitaire actuel et ses contraintes et participe à la réflexion sur les outils numériques à disposition des enseignants.

Lors du premier confinement, Synlab avait concentré ses ressources sur les thématiques de maintien du lien avec les familles, les outils numériques pour enseigner, les difficultés des élèves avec le numérique, etc.

Réseau E2C : accueil et suivi présentiel ou distanciel en fonction des régions

Le réseau des Ecoles de la deuxième chance continue à accueillir les jeunes de 16 à 25 ans dans ses structures et à les suivre. Les conditions varient néanmoins en fonction des régions et des contraintes. Par exemple, dans certaines structures, l'accueil physique se poursuit en effectif réduit avec des horaires décalés. Et si le présentiel ne peut être assuré, les stagiaires peuvent continuer à être suivis en distanciel. Certaines activités, de type sportif ont été remplacées pour d'autres plus adaptées aux conditions sanitaires.

Dès le premier confinement, le réseau avait travaillé à de nouvelles méthodes d'accompagnement pour assurer le suivi des stagiaires en ligne. Pour ceux les plus contraints, le suivi était effectué via WhatsApp, le téléphone, ou même par courrier postal pour l'envoi d'exercices.